On apprenait le 18 juin qu’il y aurait « des mouvements massifs des éléments armés de FDLR et FARDC partis dans la journée de Bambo et de Tongo avec pour mission d’attaquer Kalengera et Rumangabo ». « Une autre troupe de même composition, assistée d’experts Français » devait « tenter de contourner les positions avancées du M23 autour de Goma, pour déboucher vers Kibumba et traverser la frontière congolo-rwandaise afin d’aller déstabiliser le Rwanda »... [1]
Parlant toujours au futur, la même dépêche évoquait l’entrée en lice des forces sud-africaines, la South Africa National Defence Force (SANDF), supposée « faire effectuer à ses avions, les vols de reconnaissance, cette nuit du 18 au 19 Juin ».
Notre correspondant à Goma confirme qu’il y a eu de nombreux vols d’hélicoptères, le 19 en fin de journée : « Ça circule grave »
Dans le silence général des médias, que ce soit pour démentir ou pour confirmer ces informations, on apprenait à Kinshasa qu’« une dizaine d’éléments du M23 ont été tués » ainsi que c’était déjà annoncé la semaine dernière de façon infondée. Cette dépêche ajoute que la « circulation est restée bloquée depuis ce lundi 17 juin entre Rutshuru centre et Rubare sur la route vers Goma » – ce qui laisse entendre que les mouvements de troupes dénoncés pourraient bien avoir eu lieu. [2]
D’autre part, on apprenait que se seraient produit de « brefs combats d’une rare violence entre les combattants Maï-Maï des Forces de la défense des intérêts du peuple et un convoi des rebelles éléments du M23 ».
Ainsi, en dépit des pourparlers de Kampala, ce serait un front composé des forces offensives des Nations unies alliées aux FARDC, aux forces génocidaires (FDLR), et auxquelles il faudrait ajouter les redoutables Maï Maï, qui se mettrait en position pour attaquer le M23.
On attend confirmation.
[Source : l’Agence d’Information - dépêche n°5]