21/01/2018

RDC - Répression des marches citoyennes, attaquées par des tirs de gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles par l’armée et la police nationale congolaise.
L’AFP et l’ONU parlent d’au moins 5 morts et 33 blessés.
Internet et les principaux réseaux de téléphonie mobile sont coupés.

21 janvier 2018 - Depuis hier, l’armée congolaise (FARDC) et la Police Nationale Congolaise (PNC) militarisent Kinshasa avec barrages et percées dans les quartiers, arrestations de jeunes et rackets. La PNC a néanmoins dû retirer les barrières après plusieurs incidents.

Ce matin 21 janvier, des marches de citoyen ont été attaquées par des tirs de gaz lacrymogènes et à balles réelles. La Place ONC, point de chute des marches, est occupée par les Forces de sécurité. Les manifestants quittent les artères principales et défilent dans les artères secondaires. La participation des gens est massive.

A partir de 13h30 les manifestants ont érigé des premiers barrages de pierres pour se protéger. La voiture de l’opposant Félix Tshisekedi (fils de feu Etienne Tshisekedi, ancien leader de l’UDPS) a été atteinte par des tirs.

A 13h50, l’AFP et l’ONU parlent de 5 morts et 33 blessés.

A 14h, alors que 100 personnes, dont des prêtres et des curés, sont arrêtées à la paroisse Saint Christophe par la Garde républicaine (bérets rouges, la milice privée de Kabila), les tirs à balles réelles s’intensifient. La PNC semblerait débordée.

Des manifestations sont également réprimées à Bukavu et à Kisangani.

A la Cathédrale de Kinshasa, 2000 personnes sont encerclées par FARDC et PNC.

A 16 heures, on déplorait entre 4 et 5 morts.

Thérèse Kapangala, une jeune fille de 16 ans, est décédée après un tir de rafales d’une "auto-mitrailleuse" visant l’entrée de l’église Saint-François-de-Salles à Kitambo.

Internet, comme les principaux réseaux de téléphonie mobile, sont coupés. Appels et SMS ne passent plus.

1500 personnes se sont réfugiés dans les installations de la MONUSCO à Kingabwa mais une unité, dirigée par un Général Pakistanais, s’est retirée de ses positions. D’autres unités de la MONUSCO arrivent sur les lieux bien après les tirs à balles réelles de la police et de l’armée qui ont donc déjà fait de nombreuses victime. De nombreuses personnes essaient néanmoins de se mettre à l’abri dans leurs installations.

L’Agence d’information
21 janvier 2018 - à 17 heures

Mis en ligne par L’Agence d’information
 21/01/2018
 https://www.lagencedinformation.com/120-que-se-passe-t-il-au-congo-rdc.html
Sauf mention contraire, droits de reproduction et diffusion autorisés selon la licence Creative Commons Attribution BY-SA 4.0

Les habits neufs de l’empire
Guerre et désinformation dans l’Est du Congo

Acheter en ligne (Aviso éditions)


 En savoir plus

Voir aussi

Le gouvernement congolais ne paraît pas si bien bien disposé à mettre en œuvre (...)

 « Pour débarrasser le Rwanda d’un autre prétexte fallacieux sur la présence des réfugiés congolais sur son sol, le Gouvernement va travailler pour un retour (...)

« Pour débarrasser le Rwanda d’un autre prétexte fallacieux sur la présence des réfugiés congolais sur son sol, le Gouvernement va travailler pour un retour rapide de nos compatriotes en respect des règles du HCR (haut commissariat aux réfugiés) et en impliquant étroitement les notabilités locales. Pour mettre fin aux manœuvres dilatoires justifiant le non-respect de la feuille de route de Luanda, l’Angola se chargera avec le facilitateur Kenyatta de notifier au M23 les décisions du mini-sommet d’Addis-Abeba et sa mise en œuvre immédiate ».
— Patrick Muyaya

Mis en ligne par L’Agence d’information

 21/02/2023

RDC/Kasaï. Le bataillon « gris » de Kananga

 Deux régiments aux ordres du général Kahimbi mènent la répression dans la province centrale du pays. Ordre de mission, comme à Beni : tuer les civils. Les (...)

Deux régiments aux ordres du général Kahimbi mènent la répression dans la province centrale du pays. Ordre de mission, comme à Beni : tuer les civils.

Les exactions contre les populations s’intensifient et un autre massacre a été perpétré à Tshisuku.

Les nouveaux rebondissements dans la presse internationale et congolaise indiquent le gouvernement comme possible commanditaire de l’assassinat des experts des l’ONU.

Mis en ligne par L’Agence d’information

 10/05/2017

Silence inquiétant sur le front de Masisi

 Trois mois et demi après la fin des hostilités entre le gouvernement et le M23, la guerre, la violence des milices et l’épuration ethnique sont toujours (...)

Trois mois et demi après la fin des hostilités entre le gouvernement et le M23, la guerre, la violence des milices et l’épuration ethnique sont toujours d’actualité au Nord-Kivu. Les tueries de civils rwandophones, à Nyamaboko, et des militaires FARDC, à Bukombo, par une coalition de groupes extrémistes qui ont le soutien des autorités de la province, ne sont pas mentionnées dans la presse nationale, ni dans les déclarations officielles de Kinshasa, la Monusco se limitant à un communiqué laconique. Cette attitude trahit les responsabilités du pouvoir qui rechigne à se débarrasser des faucons responsables de l’insécurité et de la haine ethnique dans cette région orientale de la République démocratique du Congo.

Three and a half months after the end of hostilities between the government and the M23, war, militia violence and ethnic cleansing are still current in North Kivu. The killing of rwandophones civilians, in Nyamaboko, and Fardc soldiers in Bukombo, by a coalition of extremist groups supported by the authorities of the province, are not mentioned in the national press or in Kinshasa’s official statements, Monusco issuing no more than a terse statement. This attitude betrays the responsibilities of power that is reluctant to get rid of hawks responsible for insecurity and ethnic hatred in the eastern region of the Democratic Republic of Congo.

Mis en ligne par L’Agence d’information

 22/02/2014