21/01/2018

Aujourd’hui, on tue à Kinshasa.

C’est à la mitrailleuse que l’armée tire sur la foule descendue dans les rues pour contester le régime de Joseph Kabila prolongé au-delà de son deuxième mandat sans même un simulacre d’élection.

Rappelons, Monsieur le Président, que cette répression intervient moins d’un an après l’ouverture, en juillet, d’un centre de formation pour les hauts gradés de l’armée rdcongolaise, formation aux techniques de contre-insurrection assurée par des instructeurs français.

Depuis plusieurs années, dans ce pays ravagé par la misère, on a pu voir l’action délétère du général Baillaud, instrumentalisant diverses milices et bandes armées à seule fin de déstabilisation, ceci prenant des proportions effrayantes, d’abord au Kivu, et maintenant au Kasaï, où les sbires de Kabila ne reculent devant aucun des sales procédés de la « guerre révolutionnaire » chère à l’armée française depuis les années 50.

Nous demandons ici solennellement le rappel du général Baillaud, ainsi que la fermeture immédiate de cette école militaire criminelle ouverte à Kinshasa sous votre responsabilité.

Nous dénonçons aussi le fait que la France – et l’Espagne [1] – aient osé bloquer toute protestation européenne, de même que la France paralyse l’ONU sur ce dossier depuis bien longtemps.

Nous demandons que la France renonce à sa fonction de « penholder » [2] au Conseil de sécurité, et rappelle au besoin son ambassadeur auprès de cet organisme, afin de permettre à la communauté internationale de regarder la situation plus impartialement.

L’Agence d’Information
La Nuit rwandaise

[1« Le communiqué du Quai d’Orsay était très mou, raconte Kash, joint à Kinshasa. Puis on a appris que la France et l’Espagne bloquaient le communiqué de l’Union européenne condamnant la répression. »
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/19/rdc-la-france-confrontee-a-une-campagne-hostile-sur-les-reseaux-sociaux_5244331_3212.html

[2La France est habituellement « porte-plume » des résolutions de l’ONU sur la RDC et l’Afrique

Mis en ligne par L’Agence d’information
 21/01/2018
 http://www.lagencedinformation.com/121-rdc-appel-urgent-au-president.html
Sauf mention contraire, droits de reproduction et diffusion autorisés selon la licence Creative Commons Attribution BY-SA 4.0

La Nuit rwandaise 11 - Volume 1 | La Nuit rwandaise 11 - Volume 2

LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR / ARCHIVES & TÉMOIGNAGES / LES FAITS SONT TÊTUS / DOCUMENTS / NEGATIONNISME ET EGLISE / RWANDA, DEMAIN / LA NUIT BURUNDAISE / LA NUIT CONGOLAISE / DOCUMENTS / DOSSIER DGR / RWANDA, ILS ECRIVENT / REMERCIEMENTS


 En savoir plus

Voir aussi

Climat de psychose à Goma

 La situation reste extrêmement tendue à Goma, où les enlèvements se poursuivent et où les autorités locales, le maire de la ville, comme le président et le (...)

La situation reste extrêmement tendue à Goma, où les enlèvements se poursuivent et où les autorités locales, le maire de la ville, comme le président et le vice-président du Conseil provincial, ont été "rappelés" à Kinshasa.

The situation remains extremely tense in Goma, where abductions are ongoing, while local authorities – the city mayor and the president and vice-president of the Provincial Council – have been summoned to Kinshasa.

Mis en ligne par L’Agence d’information

 16/06/2013

RDC MONUSCO / FARDC : doutes sur une opération conjointe

 Le soutien militaire apporté par les forces de l’Onu au gouvernement congolais pour la sécurisation des populations du Nord-Kivu victimes d’atrocités depuis (...)

Le soutien militaire apporté par les forces de l’Onu au gouvernement congolais pour la sécurisation des populations du Nord-Kivu victimes d’atrocités depuis dix-huit mois suscite nombreuses interrogations et critiques. L’ennemi qu’on déclare viser appartient à l’ordre du virtuel alors que l’implication de hauts officiers des forces régulières congolaises (FARDC) dans les massacres est désormais acquise.

Mis en ligne par L’Agence d’information

 25/05/2016

L’ONU déclare la guerre

 L’ONU a donné un ultimatum au M23 de déposer les armes sous 48 heures, soit avant jeudi 16 heures, après quoi la brigade offensive constituée de Tanzaniens et (...)

L’ONU a donné un ultimatum au M23 de déposer les armes sous 48 heures, soit avant jeudi 16 heures, après quoi la brigade offensive constituée de Tanzaniens et de Sud-africains pourraient intervenir aux côtés des FARDC associées aux FDLR et Maï-Maï.

The UN has given an ultimatum to the M23 to disarm within 48 hours, before Thursday at 4pm, after which the "offensive brigade" with Tanzanians and South Africans could intervene alongside the FARDC and FDLR associated with Mai-Mai.

Mis en ligne par L’Agence d’information

 31/07/2013