Mouvements de troupes et préparatifs guerriers au Kivu

20/06/2013
20/06/2013

Une attaque générale contre les positions du M23 pourrait bien être en train de se préparer. Ne remontent, toutefois que très peu d’informations. Sont évoqués des "experts français". On attend confirmation.

A general attack against the M23 zone could be unfolding. But very few news arrive. Some "french experts" are mentioned. We wait for confirmation.

On apprenait le 18 juin qu’il y aurait « des mouvements massifs des éléments armés de FDLR et FARDC partis dans la journée de Bambo et de Tongo avec pour mission d’attaquer Kalengera et Rumangabo ». « Une autre troupe de même composition, assistée d’experts Français » devait « tenter de contourner les positions avancées du M23 autour de Goma, pour déboucher vers Kibumba et traverser la frontière congolo-rwandaise afin d’aller déstabiliser le Rwanda »... [1]

Parlant toujours au futur, la même dépêche évoquait l’entrée en lice des forces sud-africaines, la South Africa National Defence Force (SANDF), supposée « faire effectuer à ses avions, les vols de reconnaissance, cette nuit du 18 au 19 Juin ».

Notre correspondant à Goma confirme qu’il y a eu de nombreux vols d’hélicoptères, le 19 en fin de journée : « Ça circule grave »

Dans le silence général des médias, que ce soit pour démentir ou pour confirmer ces informations, on apprenait à Kinshasa qu’« une dizaine d’éléments du M23 ont été tués » ainsi que c’était déjà annoncé la semaine dernière de façon infondée. Cette dépêche ajoute que la « circulation est restée bloquée depuis ce lundi 17 juin entre Rutshuru centre et Rubare sur la route vers Goma » – ce qui laisse entendre que les mouvements de troupes dénoncés pourraient bien avoir eu lieu. [2]

D’autre part, on apprenait que se seraient produit de « brefs combats d’une rare violence entre les combattants Maï-Maï des Forces de la défense des intérêts du peuple et un convoi des rebelles éléments du M23 ».

Ainsi, en dépit des pourparlers de Kampala, ce serait un front composé des forces offensives des Nations unies alliées aux FARDC, aux forces génocidaires (FDLR), et auxquelles il faudrait ajouter les redoutables Maï Maï, qui se mettrait en position pour attaquer le M23.

On attend confirmation.

[Source : l’Agence d’Information - dépêche n°5]

Mis en ligne par L’Agence d’information
 20/06/2013
 http://www.lagencedinformation.com/011-mouvements-de-troupes-et.html
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Aujourd’hui, on tue à Kinshasa.

C’est à la mitrailleuse que l’armée tire sur la foule descendue dans les rues pour contester le régime de Joseph Kabila prolongé au-delà de son deuxième mandat sans même un simulacre d’élection.

Rappelons, Monsieur le Président, que cette répression intervient moins d’un an après l’ouverture, en juillet, d’un centre de formation pour les hauts gradés de l’armée rdcongolaise, formation aux techniques de contre-insurrection assurée par des instructeurs français.

Depuis plusieurs années, dans ce pays ravagé par la misère, on a pu voir l’action délétère du général Baillaud, instrumentalisant diverses milices et bandes armées à seule fin de déstabilisation, ceci prenant des proportions effrayantes, d’abord au Kivu, et maintenant au Kasaï, où les sbires de Kabila ne reculent devant aucun des sales procédés de la « guerre révolutionnaire » chère à l’armée française depuis les années 50.

Nous demandons ici solennellement le rappel du général Baillaud, ainsi que la fermeture immédiate de cette école militaire criminelle ouverte à Kinshasa sous votre responsabilité.

Nous dénonçons aussi le fait que la France – et l’Espagne [1] – aient osé bloquer toute protestation européenne, de même que la France paralyse l’ONU sur ce dossier depuis bien longtemps.

Nous demandons que la France renonce à sa fonction de « penholder » [2] au Conseil de sécurité, et rappelle au besoin son ambassadeur auprès de cet organisme, afin de permettre à la communauté internationale de regarder la situation plus impartialement.

L’Agence d’Information
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