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M. Bertrand Bisimwa, président du M23, accuse le responsable de la communication de la Monusco, le colonel Félix Basse, de pousser au conflit et de "faire l’apologie de la guerre".
Mr Bertrand Bisimwa, president of the M23, accuses the spokesperson of Monusco, colonel Félix Basse, to push to conflict and "promote war".
Dans un communiqué en date du 28 juin 2013, le M23, mouvement politico-militaire opposé au gouvernement de Kinshasa, dénonce "l’acharnement" dont il fait l’objet de la part du porte-parole de la Monusco, le colonel sénégalais Félix Basse.
Rappelons que la Monusco est une armée de plus de vingt mille hommes que la communauté internationale a mobilisés en République du Congo, parmi lesquels trois mille hommes d’une brigade "offensive", composée d’artillerie, de forces spéciales et d’infanterie appuyée par des hélicoptères d’attaque et des drones de surveillance. Celle-ci, prévue pour entrer en action début juillet, se déploie progressivement sur le terrain depuis plusieurs semaines.
Depuis le début de cette mobilisation sans précédent d’une force militaire onusienne offensive, le M23 est désigné comme principale cible, en tant que "force négative", selon la rhétorique onusienne, accusée de tous les crimes réels ou imaginaires qui peuvent se produire dans l’est du pays.
Le colonel Félix Basse – dont il faut souligner qu’il est assisté efficacement par le commandant français Vincent Tourny, porte parole "militaire" de la Monusco –, répercute en effet quotidiennement les accusations les plus alarmistes contre le M23, et ce "dans l’unique but d’encourager la guerre comme solution à la crise qui nous oppose au Gouvernement de Kinshasa", déclare le Président du M23, M. Bertrand Bisimwa.
"Ce fonctionnaire de la Monusco s’exerce à faire exister virtuellement des faits sensationnels dont il a, seul, connaissance, pour autant qu’ils discréditent le Mouvement du 23 Mars", ajoute le représentant politique de ce mouvement. "Aucune allégation grave n’est épargnée par lui, des arrestations arbitraires aux meurtres en passant par des enlèvements des civils, des recrutements forcés et même des intentions de recrutement d’enfants-soldats."
"Cette attitude curieuse et étrange d’un fonctionnaire des Nations-Unies à vouloir, à tout prix, forcer la main aux parties en conflit pour reprendre les hostilités en lieu et place du dialogue devrait attirer l’attention de sa hiérarchie", suggère M. Bertrand Bisimwa.
A titre d’illustration, il demande ce "que sont devenus les 53 enfants dont [le colonel Félix Basse] a parlé les semaines antérieures et qui, selon lui, étaient menacés de recrutement par notre armée ?" Face a cette accusation extrêmement circonstanciée du porte-parole de la Monusco qui déclarait avoir des informations précises y compris sur la localisation de ces enfants "menacés" d’enrôlement, le M23 avait rappelé, dans un précédent communiqué, que le territoire qu’il contrôle est entièrement ouvert aux inspections onusiennes, et qu’il souhaitait prêter son concours à de telles recherches d’enfants "menacés" s’il y avait lieu.
Le Président du M23 s’inquiète aussi de ce qu’un fonctionnaire international soucieux du respect des droits de l’homme n’ait rien trouvé à dire par contre "des actes d’arrestations arbitraires, d’enlèvements, de disparition et de meurtre des personnes civiles par les services secrets [congolais] dans les villes de Goma et de Bukavu".
Pour conclure, le M23 invite "le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, l’Union Africaine et la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs à diligenter une mission d’enquête indépendante pour vérifier les allégations de ce fonctionnaire", et dénonce le fait que celui-ci "profite de sa position au sein de la Monusco pour faire l’apologie de la guerre".
Le commandant Vincent Tourny, officier français qui co-dirige la communication de la Monusco avec le colonel Félix Basse, n’est pas mentionné dans ce communiqué du M23.
[Source : l’Agence d’information]
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